L’art de la taille a beaucoup changé au fil des siècles : il y a eu des arbres de plein vent, dans les prés vergers, que l’on laissait monter naturellement pour ramasser les fruits et les presser en jus. Les vaches s’occupaient de raccourcir les branches qui pendaient sous le poids des fruits. Il y a aussi eu au moyen âge une taille artistique démontrant un contrôle minutieux sur la nature : les arbres palissés des châteaux, réservés aux nobles et jardiniers aguerris à un temps ou les corbeilles de fruit étaient des œuvre d’art et ou les poires et pommes étaient cultivées pour les rois et leur suite. Puis il y a eu une taille de production, les arbres devaient donner rapidement des fruits à calibrer, les vergers ont été restreints à 2 dimensions pour permettre le passage des engins. A cette époque, la taille trigème, la taille en gobelet, étaient également monnaie courante. Une telle pratique impliquait des interventions de taille annuelle, des traitements, … et une fructification pas toujours maitrisée.
Et puis les arbres ont parfois été laissés livrés à eux même après de tels traitements. Ils se sont transformés en hérissons, ont laissé filer des branches dressées, les gourmands tournés vers le ciel. Sur ces arbres hérissons se trouve alors une véritable forêt de jeunes fruitiers, improductifs et qui montent toujours plus haut alors qu’on aimerait bien ne plus grimper à l’échelle.
Le tailleur d’arbre est un équilibriste, qui souhaite généralement des fruits à portée de main chaque année, un beau houppier, des individus en bonne santé, un équilibre entre la pousse végétative et la production fruitière.
Il est certain que plus on taille, plus on doit tailler. Et que la nature ne fait pas si mal les choses que ça : la meilleure forme d’un arbre est souvent celle qu’il adopte. Mais nombre d’entre eux nécessitent nos interventions : formation des jeunes arbres ; rajeunissement ; contrainte de notre environnement, taille sanitaire, restructuration suite à une casse ou un mauvais traitement, … Ces interventions doivent être mesurées pour répondre à nos besoins tout en préservant leur mécanisme naturel de croissance : la taille douce est née.
Je propose des formations à la journée en m’inspirant de mes connaissances de l’architecture des arbres, apprises dans la lignée de Francis Hallé, de mes expériences et observations des arbres soumis à différentes situations.
Je mets l’accent sur la lecture de l’arbre : vous apprendrez à connaître leur histoire, leur fonctionnement, et comprendre ainsi les conséquences de chaque coup de sécateur. Je détaille ensuite différent scénarios, de la taille de formation de jeunes fruitiers en fonction de ses envies et de l’environnement, la taille d’entretien des arbres adultes et la taille de rajeunissement de vieux vergers, en précisant les spécificités de chaque espèce. Les mécanismes de cicatrisation et un calendrier d’interventions sont également abordés. La théorie laisse place à la pratique sur une demi-journée, avec différents outils à prendre en main, pour que vous puissiez faire vos propres choix dans vos vergers.
Des formations ont lieu à la ferme, mais peuvent aussi être proposées au sein d’une structure existante : commune, collectif d’habitants, syndicat d’entreprise, associations …
Tarif :
- Formation à la ferme : 35 euros la journée par participant ;
- Journée de formation pour un groupe : 330 euros + frais de déplacement pour une journée de 7 heures de formation.
15 participants maximum.