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La préparation du sol et le trou de plantation

Connaître son sol est primordial pour savoir comment entretenir et nourrir son arbre : est-il lourd, argileux, humide, asséchant, … quelle est sa profondeur ?

Vous pouvez connaître la composition du sol en réalisant un test simple en mettant de la terre avec de l’eau dans un bocal : par gravité, le sable se dépose en premier, puis le limon et enfin l’argile. Le pourcentage de chaque élément vous permet de connaitre votre sol et d’anticiper ses défauts. Un sol trop sableux perdra eau et matière organique mais sera facile à travailler. Un sol limoneux à une consistance agréable à travailler et une retenue modérée de l’eau et des matières organique, mais est très sensible à l’érosion et garde l’histoire de ses mauvais traitements. C’est un sol à protéger et travailler le moins possible. Les sols argileux sont riches en matière et gardent l’humidité. Ils sont par contre capricieux, à travailler uniquement dans de bonnes conditions, et peuvent parfois asphyxier les racines des arbres.

Vous pouvez également avoir une idée du pH de votre sol en observant les plantes qui poussent spontanément ou en vérifiant la présence de calcaire avec du vinaigre blanc : si la terre mousse, bulle ou réagit, c’est qu’il y a du calcaire actif dans votre sol, il est donc basique (pH>7). Dans le cas contraire, le sol peut être acide ou basique. Une réponse universelle répond à la plupart des petits défauts de votre sol : l’humus. Celui-ci permet d’ameublir les sols lourds et compacts, de donner de la consistance aux sols légers, de protéger les sols limoneux ou fragiles … de conserver l’eau et la réguler comme une éponge lorsqu’elle est trop présente, de réguler les excès de calcaire et d’apporter des minéraux diversifiés grâce à sa décomposition par les micro-organismes…. Vous pouvez créer de l’humus en apportant du compost ou du fumier stable (1 an minimum de compostage aéré). Le fumier trop frais aura un effet de fertilisant : de l’azote directement disponible, mais qui ne sera pas utilisé et s’enfuira dans les cours d‘eau si l’arbre n’est pas déjà planté et en phase de croissance. Vous pouvez préparer le sol en amont des plantations. Il ne s’agit pas de faire le trou, mais de commencer à nourrir la vie souterraine pour avoir une fertilité accrue et creuser plus facilement le jour de la plantation. L’idéal est de fournir de la matière organique compostée (fumier, compost, …) et d’occulter les zones de plantation pour bruler les racines gênantes, avec du carton, de la toile plastique réutilisable ou naturelle (chanvre, …) ou de la matière carbonée (broyat, paille…) par-dessus le compost. Cette opération doit être réalisée au moins 2 mois avant les plantations, en fin d’été ou début d’automne, sur sol humide et tondu/fauché. La zone à travailler concerne environ 50cm à 1m de diamètre par arbre, ou encore des bandes de 1 mètre de large dans le cadre de la plantation d’une haie.

Planter sans préparation est également possible. L’opération est a même pour nourrir et couvrir le sol. Attention cependant à ne pas laisser de matière organique contre l’arbre, il risquerait de brûler. Attention particulière aux rats taupiers ou campagnols terrestres, attirés par la matière organique : si leur présence est avérée dans votre jardin ou que les arbres sont sensibles (pommiers, châtaigniers, figuiers, …), vous pouvez protéger les racines à l’aide d’un grillage à poussin sur le pourtour du trou de plantation.

Quelle taille de trou ?

Tout dépend de la qualité de votre sol.

– Si votre sol est léger, sablonneux ou limoneux, il n’est pas nécessaire de faire un trou
beaucoup plus grand que les racines (environ 40x40cm). Vous pouvez décompacter
ensuite le fond du trou avec une fourche bêche et retourner les mottes autour pour un
cercle bien désherbé. Dans ce cas, pas besoin de rapporter de la terre végétale ou du
terreau.
– Si votre sol est ingrat, très lourd, rocailleux … vous pouvez creuser un trou plus
conséquent et mélanger de la bonne terre végétale.
– Si vous êtes en altitude avec très peu de sol, et que vous pouvez avoir l’aide d’une
mini pelle, profitez-en pour faire des trous d‘1 ou 2 mètre cubes remplis de bonne
terre. En altitude, les conditions sont rudes, les minéraux s’échappent et les sols
s’érodent avec la fuite de l’eau vers la vallée. Cet apport leur permettra un meilleur
démarrage les premières années, et d’être déjà bien costauds lorsque leurs racines
atteindront les limites de la bonne terre.
Lors du cavage, vous pouvez séparer la terre végétale superficielle (les mottes racinées sur 10-
20cm), de la terre de profondeur afin de ne pas mélanger les horizons pendant la plantation.

Du fumier au fond du trou ??

Il faut généralement éviter la matière organique au fond d’un trou de plantation : dans la nature, l’humus arrive par le dessus et se décompose grâce au cortège d’insectes et micro-organismes spécifiques à chaque étage du sol. Nourrir un sol par le dessus permet à ces
organismes de se nourrir, enrichir le sol et nourrir l’arbre afin de créer un cycle vertueux. Dans le cas des sols lourds il faut faire particulièrement attention à l’enfouissement de matières organiques : en profondeur, les sols argileux, compactés ou humides manquent d’air : la décomposition ne peut pas se faire correctement et les matières organiques (fumier, compost) pourrissent en dégageant des composés qui peuvent nuire à la vie du sol et aux arbres : les maladies sont alors à craindre. Dans le cas d’un sol particulièrement sablonneux, vous pouvez mélanger un peu de fumier fait/composté aux 20 premiers centimètres pour lui donner d’avantage de tenue et profiter du rôle d’éponge de l’humus.

Litière forestière, mycorhizes ?

Un sol vivant permet aux arbres de recréer facilement des liens avec leur environnement grâce aux champignons et micro-organismes. Vous pouvez participer à cela par les pratiques citées ci-dessus. Vous pouvez également préparer votre propre litière forestière et élever les bons champignons, en ensemençant vos composts et les zones de plantations avec des prélèvements de sol de vergers en bonne santé et de lisière de forêt riche.

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