Pommes locales et régionales :

Voici les variétés régionales répandues sur le territoire et des variétés locales, uniquement répertoriées dans les environs, issues de mes visites et rencontres, ainsi que de l’inventaire du patrimoine fruitier de Chartreuse menés par le Parc de Chartreuse, l’association Jardin du Monde Montagne et les Croqueurs de Pomme. Un patrimoine à sauvegarder.

Pommes régionales précoces :

Des pommes d’été, de la moisson, à croquer fraiches ou transformer rapidement, elles ne durent jamais longtemps.

Museau du Four :

Pomme locale de la tit’ferme non identifiée produisant des fruits précoces de fin d’été à la forme allongée telle un museau, jaunes striés de rouge, sucrés, parfumés, fruités, à manger rapidement.

Précoce de Savoie :

Variété rustique implantée au Verger Sauvage à Novalaise, produisant de bonnes pommes précoces jaunes et rouges, tendres, juteuses, sucrées et goûteuses. L’arbre est de faible vigueur.

Pommes régionales d’automne :

A consommer de septembre à Décembre.

Calville rouge du Mont d’Or :

Variété Lyonnaise présente dans le verger conservatoire de Lacroix Laval. Belle et grosse pomme rouge vif, côtelée, mâture en septembre/octobre, à chair blanche, croquante, juteuse, sucrée et parfumée de bonne qualité.

Du Buis de st Laurent du Pont :

Variété locale au profil génétique unique repérée dans un vieux verger lors des inventaires. L’arbre mère est ancien et porte encore chaque année des pommes à croquer décrites ainsi par son propriétaire : fermes, entièrement jaunes à lenticelles, juteuses et avec un bon équilibre sucre/acide.

Du Noyer :

Variété unique génotypée à la Tit’ferme produisant de beau gros fruits côtelés verts puis jaunissant avec le temps. Leur chair est tendre, une légère amertume pourrait la rendre intéressante pour la transformation en cidre.

Grand Alexandre de Savoie :

L’un des plus beaux fruits de saison et une bonne montagnarde multi usage.

Variété ancienne, inconnue mais cultivée depuis longtemps en Savoie. Les fruits sont jaunes rayés de rouge, à la chair tendre couleur neige, fine, sucrée, moyennement acidulée, parfumée et gouteuse. Elle se consomme au couteau ou cuite et permet de préparer d’onctueuses compotes. L’arbre est productif et peu alternant.

Grosse du Pré château :

2 arbres uniques ont été identifiés au Château, hameau exposé nord de St Pierre d’Entremont. Rustiques, ils produisent des pommes asymétriques vertes lavées de rouge carmin, à la chair fine, croquante, juteuse, un peu sucrée et acidulée. Elles se croquent, se sèchent et se transforment en compote.

Pommes régionales d’automne / hiver :

à consommer fraichement cueillies et à conserver l’hiver.

Bofarde :

Variété qui était présente dans le verger de Claude Mailland à Attignat Oncin : le dernier arbre vient de tomber. A sauvegarder; Claude la décrit ainsi: « parfum inégalable, pomme verte jaune convexe, mature en octobre puis jaunit et sucre, grosse, juteuse, ferme, très goutue« . Une analyse génétique est à faire. 

Croison de Boussy :

Une très bonne pomme ancienne, rustique, productive et craquante.

Cette variété a voyagé de la Russie à la haute Savoie sous Napoléon. Les fruits sont jaune pâles, striés de rouge au soleil, sucrés, légèrement anisés, juteux et tendres. Ils se consomment d‘octobre à janvier février crus, en jus, en cidre. La floraison est tardive, rendant cette variété assez rustique. Les arbres sont vigoureux et dressés.

Franc Roseau :

Aussi appelée châtaigne du Léman.

Une autre bonne pomme locale, rustique, résistante et de bonne conservation.

Cette variété serait originaire d‘Aiguebelette. Ses gros fruits sont verdâtres, presque entièrement lavés de rouge brillant et maculés de brun fauve. La chair est rosée sous l’épiderme, agréable au goût de bonbon acidulé, sucrée, juteuse, ferme voir croquante, et de très bonne conservation lorsque cultivée en altitude. Elle de déguste au couteau, en pâtisserie et en jusRustique jusque 1000m d’altitude, Elle était l’une des pommes phares, cultivée dans les prés vergers le siècle passé, vestige de l’avant pays savoyard.

Graine – Verne :

Variété locale au profil génétique unique retrouvée à Miribel les Echelles, saint Laurent du Pont et dans l’avant pays savoyard. Les fruits à consommer d’octobre à décembre sont jaunes striés de rouge à maturité, à chair juteuse, sucrée, acidulée, bien goûteuse, citronnée. Bonne à croquer et à jus.

Grise du Touvet :

Une excellente pomme grise issue du verger de Mr Bourdat au Touvet. Les pommes sont de type reinette du Canada, avec une excellente saveur musquée.

Groin de veau :

Une très bonne pomme rustique (900m), peu alternante, locale, productive.

Originaire de Grésin (38), sa forme originale lui vaut son petit nom. Elle produit de petits fruits jaunes verts et sucrés. Mâtures fin septembre, ils peuvent aussi rester sur l’arbre en hiver jusque mars. L’arbre a un port retombant et une mise à fruit rapide.

Groin de veau du Touvet :

Variété semblable aux groins de veau, anciennement répandue à St Bernard. Il n’en reste qu’un très vieil arbre centenaire. Ses pommes du plateau étaient auparavant vendues à Grenoble sur les marchés. Ses fruits jaunes citron et lisses en forme de groin de veau sont mûrs en novembre et se conservent jusque mars, bien qu’ils soient meilleurs fraichement cueillis : à la longue ils deviennent huileux puis farineux. La chaire dégage une légère odeur de coing.

La Nationale :

Grosse, belle et bonne, rustique, ancienne, très présente localement et à production régulière.

Variété originaire du Rhône (1800), qui produit de gros fruits rouges sang sur fond jaune, à chair mi sucrée, mi acidulée et rafraichissante juteuse et de texture mi fine, mi tendre. L’arbre a une floraison tardive, une forte vigueur, peu d’alternance et une mise à fruits rapide.

Mignonette d’Herbassy :

Une grosse pomme régionale, connue sous le nom de Grésine dans l’avant pays savoyard.

Rouge, striés de gris, les fruits ont une chair blanche, croquante, acidulée, juteuse, goûteuse et se conservent jusqu’en février. Pomme à couteau et à cidre. Les arbres fleurissent tardivement, sont vigoureux mais peuvent avoir tendance à alterner en production d’une année à l’autre.

Plate de Nance :

Variété présente sur les pourtours d’Aiguebelette, produisant de beaux fruits rouges fermes et juteux, à croquer ou cuire (boudin, …), de bonne conservation (fin février). L’arbre de plein vent est vigoureux et résistant aux maladies.

Reinette de Demptézieux – Rabillou:

Une très bonne locale ancienne.

Retrouvée à Bourgoin-Jallieu dès 1800, les fruits sont jaunes saumonés, sucrés, mi acidulés, parfumés, gouteux, juteux et mi fermes. Ils se conservent jusqu’avril. L’arbre a une vigueur moyenne, une charpente solide bien équilibrée.

Rose de Bouchetière :

Cette variété iséroise, encore cultivée dans les petits vergers locaux, est originaire de Vinay dans le bas Grésivaudan. Elle est conservée au verger des fruits retrouvés de Beauvoir en Royan. Les pommes sont vertes/jaunes rosées à l’insolation, à chair ferme couleur neige, sucrées et goûteuses. La récolte se fait début octobre et les pommes se conservent jusque janvier. Elles se dégustent au couteau, en pâtisserie ou compote. L’arbre est assez résistant aux maladies.

Pommes régionales de garde :

A laisser mûrir avant dégustation, de quoi se nourrir tout un hiver !

A Côte :

Une montagnarde locale, rustique, productive résistante aux maladies, gouteuse et à bonne conservation.

Variété issue d’un semis de hasard sur un rocher au-dessus de Cruseilles, en Haute Savoie. Sa production a été intensive autours d’Annecy avant la 2ieme guerre mondiale. L’arbre est très fertile, vigoureux et peut avoir besoin d’un éclaircissage occasionnel. Ses grosses pommes sont vertes à jaune paille lavées de rouge. Elles sont sucrées, acides, parfumées, juteuses et fermes. Elles se croquent tout autant qu’elles se cuisent ou peuvent être utilisée transformées en jus ou cidre. Leur conservation est très bonne : consommation de décembre à mars.

Attrape Gourmand :

Reproduit il y a une trentaine d’année à partir d’un arbre remarqué à Saint Martin le Vinoux. D’autres pommiers similaires étaient également présents à Quaix en Chartreuse et à Provésieux.  Les arbres sont dressés, vigoureux, parfaits en plein vent. Les fruits sont légèrement coniques,  sucrées et parfumées. La coloration rouge vive précoce peut donner envie de consommer les fruits dès septembre, mais il faut attendre novembre pour les déguster, et ce jusque février/mars si l’on n’a pas tout mangé avant … Pomme préférée de Mme Bourdat parmis un verger de plus de cinquante arbres, elle les décrit ainsi : « délicieuses à chaire fine et blanche ».

Barbe – Courbis :

Variété retrouvée en vallée du Rhône : Ardèche, Drôme et jusque dans la région de St Marcellin. Fruits verts puis jaunes de très bonne conservation, ils gagnent en qualité gustative avec le temps. Ferme, à croquer et très bonne en compote. L’arbre est très rustique, de floraison tardive et résistant aux maladies.

Barbe de Vienne :

Une bonne pomme répandue dans la région, portée par un arbre vigoureux, fertile, rustique et résistant.

Les fruits sont jaunes lavés de rose sur son quart. Sa chair verdâtre est parfumée, sucrée, peu acide, gouteuse et de texture fine et ferme. Sa longue conservation permet de l’apprécier en fruit de table, cuite ou en cidre. Sa floraison est tardive, la mettant à l’abri des gelées.

Double Rose Rouge de l’Ain:

Variété locale, génotypée unique mais proche de la Double Rose. Les fruits de garde sont juteux, sucrés, parfumés. Rafraichissant à croquer, ils peuvent aussi convenir à la confection de jus. Les arbres  sont résistants au chancre, mais ne supporte pas les traitements à base de cuivre.

Calville d’Oullins :

Variété régionale produisant des pommes brillantes d’une belle teinte rouge pourpre, à la chair blanc rosée, un peu acidulée et parfumée qui se consomment jusque mars. Bonne crue, encore meilleur cuite. Arbre très vigoureux et productif.

Croque de l’Ain :

Très ancienne variété rustique retrouvée dans la Drôme et dans l’Ain, aux gros fruits parfumés, à croquer ou utiliser en pâtisseries jusqu’au mois d’avril.

Cusset (Reinette Cusset) :

Variété ancienne de la région Lyonnaise, anciennement cultivée autour du lac d’Aiguebelette. Les fruits ont verts puis jaunes, acidulés, rafraichissants. Cette variété est productive et rustique, à floraison tardive.

D’Eylau :

Une bonne pomme locale sucrée, productive et rustique.

Elle a longtemps été cultivée en Haute Combe de Savoie, Maurienne et Tarentaise. Les fruits sont jaunes vifs, presque entièrement recouvert de rouge vif avec des stries plus foncées, très sucrée, faiblement acide, juteuse, à texture fine. La conservation des fruits est bonne (jusque mars). L’arbre est rustique.

Fer de Savoie :

Une locale, rustique, à la production régulière et à l’excellente conservation.

Les fruits sont d’un rouge profond à maturité, rosés sous l’épiderme, très fermes, légèrement acidulés. Son nom lui vient de sa peau épaisse qui lui confère une grande résistance aux chocs, maladies fongiques, vers… et une excellente conservation. L’arbre a une floraison très tardive, un port dressé puis étalé assurant une production abondante et régulière.

Rayée du Bouchage – pomme de Dolomieu :

Un beau pommier productif peu alternant et local.

Variété ancienne originaire du Bouchage (Morestel), Les fruits sont les derniers à être récoltés par Claude Mailland, presseur de jus à Attignat Oncin. Ils sont bons, rouge vifs rayés, pour le couteau, le jus ou le cidre. L’arbre rustique, vigoureux et peu alternant croûle chaque année sous les pommes. Claude vous dirait que si il faut planter un pommier, ça doit être celui-ci …

Reinette Marcel :

Des fruits de belle taille, jaune d’or lavés de rose, juteux, sucrés et parfumés, de bonne qualité gustative à croquer. Cette variété régionale  (Ain) à l’art d’échapper aux gelées et est de bonne conservation. L’arbre est particulièrement dressé et vigoureux.

Tardive de Pressin :

Cet arbre, trouvé dans un vieux verger à Pressin, produit les fruits préférés de Pierre Maffre, croqueur de pommes. Elles sont lisses, jaune citrin lavé de rose, moyennement acide et sucrées mais gouteuses. Les pommes se consomment de décembre à mars. L’arbre érigé et vigoureux a une floraison tardive, ce qui lui permet d’échapper aux gelées. L’analyse génétique a révélé un nombre élevé d’allèles rares, ce qui la multiplication de cette variété intéressante.